Charles Socquet, docteur en médecine, raconte son parcours d’étudiant, d’abord, puis de médecin installé à Megève depuis la guerre jusqu’aux années 60. Une vie entièrement consacrée à son métier, à une époque où l’exercice de la médecine relevait du sacerdoce.« On m’appelle par une nuit d’hiver, remplie d’étoiles. La neige est tombée. Il fait déjà froid. Non ! Jamais la moto ne pourrait monter jusqu’à la Giettaz. On viendra me chercher à Flumet : un paysan avec un traîneau tiré par un cheval. Plus le temps de parler. En route !... Et nous glissons dans le brouillard qui nous berce et nous enveloppe. Là haut, un malade souffre, gémit et espère. »
Charles Soquet est né à Paris en 1914. Fils d'émigrés savoyards, il fait ses études de médecine à Lyon. Il s'installe en 1942 comme médecin à Megève, après une altercation avec un officier allemand qui le pousse à fuir Lyon au plus vite. Dès 1943, il entre dans la Résistance mégevanne et s'engage dans l'armée volontaire en tant que médecin lieutenant puis capitaine lors de la campagne d'Allemagne. À ce titre, il sera élevé au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur et recevra la médaille de la Résistance et la Croix de guerre. Après la guerre, il exerce son métier de médecin en Savoie jusqu'en 1982. Il décède en 2002.
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Charles Socquet, docteur en médecine, raconte son parcours d’étudiant, d’abord, puis de médecin installé à Megève depuis la guerre jusqu’aux années 60. Une vie entièrement consacrée à son métier, à une époque où l’exercice de la médecine relevait du sacerdoce.« On m’appelle par une nuit d’hiver, remplie d’étoiles. La neige est tombée. Il fait déjà froid. Non ! Jamais la moto ne pourrait monter jusqu’à la Giettaz. On viendra me chercher à Flumet : un paysan avec un traîneau tiré par un cheval. Plus le temps de parler. En route !... Et nous glissons dans le brouillard qui nous berce et nous enveloppe. Là haut, un malade souffre, gémit et espère. »
