Les années 60, un dossier en gros caractères pour les nostalgiques

Les années 60, un dossier en gros caractères pour les nostalgiques

Un ensemble de dossiers passionnants sur les années 60 est à découvrir dans votre magazine. Des dossiers que vous aurez plaisir à lire dans un corps de texte confortable.

N°56 : Albi (L'esprit des années 60)
N°67 : Cordes-sur-Ciel (Le prêt à porter)
n°35 : Finistère (Rock et Yé-yé)

Années 60 : Les années passions, un dossier complet à découvrir entièrement en gros caractères

Dans les années 60, supplantant le transistor, la télévision devient la passion des Français. Belphégor, Thierry la fronde, les Carpentier ou Cinq colonnes à la une scotchent les téléspectateurs dès 20 h 30.

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La Piste aux étoiles, Sacha Show, Salve d’or, Bienvenue chez Guy Béart, Âge tendre et tête de bois, La Caméra invisible, Discorama, Intervilles, L’Homme du XXe siècle, La Tête et les Jambes, La Roue tourne, Monsieur Cinéma, Poly, Belle et Sébastien, Bonne nuit les petits, Kiri le clown, Le Manège enchanté, Zorro....

Autant de rendez-vous qui ont marqué toute une génération

Ceux du JT

Le 29 juin 1949, Pierre Sabbagh lançait le premier journal télévisé. Il n’en reste malheureusement aucune trace, le kiné-scope (ancêtre du magnétoscope) n’existait pas encore. Il était diffusé à 21 heures et durait un quart d’heure. Dans les années soixante, aux pionniers qui l’avaient « fait » : Pierre Tchernia, Jacques Anjubault, Pierre Dumayet, Jacques Sallebert, Claude Darget mais aussi Léon Zitrone, Georges de Caunes, Frédéric Pottecher, Joseph Pasteur, etc., viennent se joindre à eux Étienne Mougeotte, Philippe Labro et de nombreux autres qui s’ajoutent à ceux de l’équipe Cinq colonnes à la une, l’émission d’actualités la plus regardée par les téléspectateurs. Pendant la durée de la guerre d’Algérie, la vie sociale s’arrêtait les soirs où l’émission était diffusée.
Trois événements audiovisuels vont marquer la décennie : en 1969, la première liaison Amérique-Europe entre Andover (USA) et Pleumeur-Bodou, via le satellite Telstar, la mondovision est née ; en 1968, la retransmission des JO de Grenoble en direct dans 37 pays (600 millions de téléspectateurs) ;en 1969, en direct, Neil Armstrong, le premier homme à marcher sur la lune.

Les Cinq dernières minutes

L'émission phare disparait du petit écran.

Alors commissaire, on abandonne la télé ?
— C’est elle qui nous abandonne. « Arrêtons l’émission avant qu’elle ne s’essouffle », a dit le directeur général. Ils en ont de bonnes à la télé…
Dupuy qui vient de rejoindre Souplex, hoche la tête, la rage au cœur.
— Il faut supprimer les séries qu’ils disent et ils achètent cent Incorruptibles. Comprenne qui pourra. Pourtant, Les Cinq dernières minutes, c’était bon, non ?
Bon ? Mieux que cela, excellent. N’empêche, en ce mois d’octobre 1968, l’arrêt de mort des Cinq dernières minutes est signé : elles vont disparaître en décembre. Il reste encore deux émissions, l’une est « en boîte » et le tournage de l’autre – la dernière – est prévu pour bientôt. Bourrel et Dupuy nous quittent en pleine gloire.
— On trinque ?
Devant leur verre de calva, le commissaire et l’inspecteur égrènent leurs souvenirs.
— On l’aimait bien, nous, cette émission, dit Dupuy. C’était sympathique. Pour les gens, nous n’étions pas des vedettes mais des cousins ; on était de la famille.
— J’ai commencé seul la série le 1er janvier 1958. Cela s’appelait Mais qui a tué Monal ?. Au bout de deux émissions ils m’ont donné un adjoint, ils trouvaient probablement que je n’étais pas assez solide…
Pendant des années, Les Cinq dernières minutes sont restées en tête des enquêtes de l’époque qui n’ont pas encore pris le nom de sondage. Elles révèlent que Bourrel est la vedette la plus populaire de la télévision, c’est pour cela que l’Association des Téléspectateurs vient de le décorer.
— Garçon, remettez-nous ça.
Bon sang, mais c’est bien sûr, ça s’arrose, effectivement.

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