La pétanque, sport national
Culture et patrimoine
Extrait d'un dossier que vous pouvez retrouver dans la magazine Largevision Découvertes n.70
Ils ont souvent un chiffon blanc glissé négligemment à la main. Une casquette vissée sur le crâne, un mètre enroulé dans leur poche arrière et la posture de toréador. Tous ont du sable sous les semelles. Dans leur arène endiablée, ces joueurs n’ont qu’une obsession en tête. Un seul but, un seul graal...
Cochon, cochonnet, petit, pitchoune, gamin, gari, maître, biberon, téton, bouchon, lucre, ministre, gendarme...
Dans tous les squares, les jardins et les places de France, se coller à cette minuscule boule de bois en buis (de 25 à 35 mm) est devenu un sport national ! Pourtant, la partie de pétanque n’est une institution dans notre pays que depuis un petit siècle.
Auparavant, c’était un «lancé de boules» qui se pratiquait avec de simples sphères de bois, que des tourneurs fabriquaient aussi pour les jeux de quilles. À l’usage, les joueurs s’aperçoivent que le bois n’est pas très résistant et que les boules s’abîment rapidement au contact du sol. Vers la fin du XIXe siècle, des artisans du Var et du Gard se spécialisent donc dans la fabrication de boules cloutées en bois, celles de bonne qualité pouvant compter jusqu’à 1000 clous plantés en quinconce.
Ces boules - que l’on coulera ensuite en bronze puis en acier - sont lancées par un joueur qui court en même temps que son tir.